Luci Gonçalves : "Découvrir à quel point vous êtes belle est une grande aide dans le processus d'estime de soi"

Luci Gonçalves : “Découvrir à quel point vous êtes belle est une grande aide dans le processus d’estime de soi”

Elle a grandi sans connaître les cheveux naturels et n’avait pas une bonne relation avec les mèches. Après avoir tourné cette histoire après deux transitions capillaires, elle adore aujourd’hui ses cheveux courts bouclés. En savoir plus sur la trajectoire capillaire de Youtuber Lumières Gonçalves dans cet entretien exclusif. Ici, il raconte un peu son processus d’acceptation et donne des conseils à ceux qui n’ont pas encore eu le courage d’y faire face. Inspirez-vous aussi, c’est incontournable !

L’ATH interviewe Luci Gonçalves

modèle par Luci Goncalves
Photo: Lecture / Instagram @lucigoncalvesa

All Things Hair: Aujourd’hui, vous montrez une bonne relation avec votre beauté et vos cheveux afro. Quelle était votre relation avec les cheveux quand vous étiez enfant ?

Lumières Gonçalves : C’était très compliqué car Je n’ai jamais vu mes cheveux dans leur forme naturelle. Il était toujours peigné à sec pour le maintenir en place, ou avec trop de crème pour le maintenir en place. Peu de temps après, à l’âge de 6 ans, la détente est arrivée, donc je ne savais pas vraiment ce que c’était, mais je détestais déjà ça. Mon père aimait mes cheveux bouclés, mais il y avait un problème : ils étaient bouclés, donc personne ne savait quoi faire pour en prendre soin.

ATH : Qu’est-ce qui vous a fait traverser la transition capillaire ? Quel a été votre plus grand apprentissage ?

Lumières Gonçalves : Prendre soin de mes cheveux a toujours été très fatigant, encore plus après les avoir lissés à 14 ans. À 16 ans, ma vie a commencé à devenir vraiment mouvementée et il devenait impossible de se réveiller tous les jours 1, 2 heures plus tôt juste pour se laver et se brosser les dents. J’avais déjà eu une coupe chimique et mes cheveux ne pouvaient pas récupérer ou pousser. Rien ne s’est bien passé, il a été visiblement détruit et le tableau de bord s’est aggravé de jour en jour. J’ai essayé de mettre “comment revenir aux hérissons” sur internet et j’ai découvert un monde qui commençait tout juste, celui de transition capillaire. Je n’ai pas réfléchi à deux fois et j’ai commencé sans crainte.

Mon plus grand apprentissage a sans aucun doute été de prendre des risques, en tout. Avant, j’avais peur de me regarder dans le miroir, d’utiliser un clip différent, de me coiffer, la plupart du temps peur de ce qu’ils diraient si je sortais de ce modèle que j’ai créé moi-même.

modèle par Luci Goncalves
Photo: Lecture / Instagram @lucigoncalvesa

ATH : Quelle est la plus grande différence entre Luci avant et après ce processus ?

Lumières Gonçalves : Luci n’avait aucune idée de ce qu’était l’amour-propre avant. Elle n’évoluait pas, elle ne parlait pas d’elle-même, elle avait même peur de penser différemment et de sortir de sa routine. Maintenant, je sens que je vis vraiment, que je change et que j’évolue. Il semble que la transition capillaire soit juste esthétique, mais ce n’est pas le cas. Cela commence d’abord par l’intérieur, tout change et ce n’est qu’ensuite que l’esthétique change. Aujourd’hui, je suis sûr de me présenter avec n’importe quelle coiffure, maquillage ou robe, tant que je me sens bien. Aujourd’hui je me respecte, je respecte mon temps, ma phase et mes choix.

ATH : Une coupe chimique vous a obligé à passer par la transition capillaire une seconde fois. Comment était cette expérience ?

Lumières Gonçalves : C’était voir tout changer intérieurement et extérieurement à nouveau. Esthétiquement, ça ne me dérangeait pas trop, car au premier pas j’y avais déjà goûté cheveux courts. Les premiers jours, c’était étrange, après un long moment avec un grand noir, n’avoir que deux doigts de cheveux me laissait un peu incertaine quoi faire. Mais je réapprenais à prendre soin d’eux, à apprendre d’autres choses et à m’aimer de cette façon.

modèle par Luci Goncalves
Photo: Lecture / Instagram @lucigoncalvesa

ATH : Comment vous est venue l’idée d’utiliser Internet pour parler de cheveux et d’autres sujets ? Selon vous, quels sont les plus grands défis et récompenses de ce travail ?

Lumières Gonçalves : Quand j’ai commencé, il n’y avait pas beaucoup de choses sur la transition capillaire pour aider les gens. J’ai lu de nombreux blogs étrangers, j’aspirais des informations et les transmettais personnellement à des connaissances et à des amis qui s’intéressaient à mon changement de cheveux. Les gens ne savaient pas qu’il était possible d’avoir des cheveux naturels après tant de produits chimiques, ni qu’il était possible de prendre soin de ses cheveux pour peu d’argent. Ma tête se remplissait tellement de nouveautés, que j’ai décidé de tout mettre en textes sur un simple blog, histoire d’aider mes connaissances. Le blog recevait des visites et des commentaires de personnes que je ne connaissais pas et quand j’ai réalisé que c’était déjà un passe-temps. Après des mois à détailler toute ma transition capillaire à travers des photos et des textes, j’ai décidé d’enregistrer mon BC (bonne côtelette) et placez-le quelque part pour que les gens puissent le voir et aient le courage de le prendre aussi. Les personnes qui suivaient le blog ont commencé à migrer vers la chaîne, et c’est ainsi qu’elle a grandi, ce n’est qu’alors que c’est vraiment devenu un travail.

Aujourd’hui, je parle davantage de ma vie personnelle et de mon comportement, ainsi que du monde de la beauté, et mon plus grand défi est de pouvoir concilier les deux et d’être toujours présente sur les réseaux sociaux avec ma vie bien remplie. La plus grande récompense, sans aucun doute, est l’affection qui m’est venue des personnes qui me suivent et sachant que je peux les aider de plusieurs façons. Ils sont très présents dans ma vie et dans mon quotidien, à la fois avec un message, un merci… Je suis très reconnaissant envers tous ceux qui font partie de cette famille que nous appelons #bondedaluci.

modèle par Luci Goncalves
Photo: Lecture / Instagram @lucigoncalvesa

ATH : Vous innovez toujours votre look et c’est la preuve que le grand coup ne doit pas être la fin du monde. Quelles techniques utilisez-vous pour changer vos cheveux ? Quel est votre look préféré ?

Lumières Gonçalves : Quand j’ai fait la grande coupe, j’ai vu que je pouvais m’aventurer dehors et ne jamais rester coincé par un cheveu comme je l’ai été toute ma vie. J’ai donc fini par me lancer beaucoup dans le monde